Mariage avec un homme étranger

Selon l'Institut des statistiques nationales de l'Espagne (INE), en 2011, les Russes dans la diaspora russophone du pays étaient 64 391 personnes. Et la grande majorité de la population russophone des Pyrénées sont des femmes.

Histoires féminines

Âgée de 35 ans, Alexandra de Volgograd a vécu en Espagne pendant neuf ans, dans la petite station balnéaire de Roquetas de Mar, en Andalousie. Restée illégalement en 2005, elle a travaillé dans des bars au comptoir, où elle a rencontré son futur mari, un Espagnol de huit ans plus âgé qu'elle. Leur fille a six ans et demi. Pendant tout ce temps, Sasha n'est retournée en Russie qu'une seule fois, environ cinq ans après son départ.

Cette beauté de Tambov, Elena est restée « coincée » dans la ville d'Almería, il y a sept ans, heureusement mariée à un Espagnol et elle élève un fils.

Maria de Novossibirsk s'est d'abord installée à Barcelone, arrivant sur la Costa Brava en tant que touriste en 2007, avant de déménager dans un quartier de Madrid. Dans la capitale, elle a rencontré un Espagnol sulfureux, qu'elle a épousé il y a quelques années, leur petit fils a presque deux ans. Ils vivent dans l'une des banlieues de la capitale, dans leur propre maison.

Il y a des centaines de ces histoires, et toutes se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Les hommes Espagnols sont toujours prêts à épouser une femme russe, plus souple, plus flexible, plus soignée, réfléchie et sincère, que les féministes espagnoles capricieuses qui, après des siècles d'emprisonnement dans la maison dans la cuisine avec les enfants se sont échappées, enfin, vers la liberté afin de s'affirmer activement dans toutes les sphères de la vie politique et publique .

Il est difficile d'imaginer que jusqu'au milieu du XIXe siècle, il était interdit pour les femmes espagnoles de visiter les bibliothèques publiques, y compris la Bibliothèque nationale d'Espagne, qui est située à Madrid et est l'une des plus importantes dans le monde, et cette année, dans le gouvernement espagnol quatre ministres, dont la vice-première ministre, sont des femmes.

Malheureuses ou heureuses ?

Beaucoup de femmes russes doivent malheureusement payer le prix fort pour leur complaisance et leur aspect accommodant : les maris espagnols capricieux et très jaloux peuvent être rudes et faire souffrir et insulter les belles femmes russes, et humilier, et même violenter physiquement des jeunes filles sans défense. La violence domestique, malheureusement, est assez courante dans ce pays, et affecte tout d'abord les étrangers et étrangères qui ne connaissent pas leurs droits.

Chaque année, entre les mains des conjoints et des maris civils en Espagne, plus d'une centaine de femmes meurent, parmi lesquelles de nombreuses femmes étrangères. Il y a quelques années, la ville de Roquetas de Mar, Almería, où, selon le consulat russe en Espagne, vit la plus grande diaspora russophone, avant la nouvelle année a littéralement tremblé suite à une horrible tragédie : un mari jaloux a tiré un coup de feu sur sa femme russe, alors que cette relation était déjà été formelle pour les 2 conjoints, et que la relation se dirigeait vers le divorce. Après le meurtre de la femme, il s'est tiré lui-même une balle dans la tête. Le fils de 6 ans s'est retrouvé sans parents.

Si cette femme russe avait fait appel à l'aide à la police, l'issue redoutée aurait certainement pu être évitée : les organisations non gouvernementales pour protéger les droits des femmes et les autorités d'application de la loi en Espagne éduquent constamment les femmes afin qu'elles ne vivent pas dans la peur et leur conseille de ne pas hésiter à contacter la police pour obtenir de l'aide. Le comportement agressif et menaçant de certains hommes et la violence faite aux femmes ou petites amies est ici immédiatement pris sous contrôle. Les hommes sont isolés des femmes, il peut même y avoir la mise en place d’une protection pour les femmes, le cas échéant.

Selon les statistiques, la plupart des mariages avec des étrangers se désintègre après sept ans de mariage, mais il existe tout de même un certain nombre de femmes russes ou des pays de l’ex Union soviétique qui vivent avec leurs maris espagnols, et qui vivent très bien, et sont parfois très heureuses. Beaucoup ne travaillent pas, restent à la maison, passent du temps à s'occuper des enfants et de leurs maris, communiquent avec des amis russes. La pratique montre que, peu importe la façon dont les relations peuvent être plus ou moins chaudes avec des amis espagnols, les plus proches et amis les plus intimes pour la majorité des compatriotes de Russie se trouvent chez les immigrants de la Russie et les anciennes républiques soviétiques.

Les femmes russes trouvent-elles du travail ?

Beaucoup de femmes parmi les Russes, qui ont trouvé en la personne de leur mari espagnol, non seulement un partenaire de vie, ont également trouvé un partenaire commercial fiable: sur la côte méditerranéenne, où se trouvent beaucoup de touristes, il y a des zones de restauration familiale en plein essor, des agences immobilières, des agences de voyages, et des écoles de langue.

En Espagne il est certain qu’une femme russe ne restera pas sans emploi avec le grand nombre de salons de coiffure, manucures, pédicures et masseuses. Leurs numéros de téléphone se transmettent par des amis de nos femmes russes qui vivent ici depuis des années et qui ne préfèrent pas employer des espagnols, en effet la main d’œuvre russe est moins cher, plus compétente, plus agréable et plus sûre.

La plupart des Russes vivant en Espagne sont des jeunes femmes âgées de 28 à 40 ans qui sont venues ici au cours de la dernière décennie. Mais il y a une autre catégorie - les femmes russes de plus de 50 ans. Si les jeunes filles vont s'adapter facilement et rapidement aux nouvelles conditions, et acquérir des amis et connaissances espagnoles, ou même se marier avec des hommes latins, les dames russes d'âge mûr n'aspirent généralement pas à se marier avec un homme Espagnol (bien que, bien sûr, il y a des exceptions). Mais par contre elles mènent une vie sociale et professionnelle assez active. Beaucoup travaillent dans les organisations régionales de compatriotes russes, certaines sont passionnées par le marketing de réseau dans le domaine des cosmétiques et des aliments de santé. Il y a parmi elles quelques femmes d'affaires qui possèdent leur propre agence immobilière ou bureau d'excursion.

Mais les hommes Russes qui ont épousé des femmes Espagnols, sont incomparablement moins nombreux que les femmes Russes, qui ont épousé des hommes Espagnols. Apparemment, la flexibilité naturelle du sexe faible est importante. Contrairement aux hommes, les femmes russes vont plus rapidement apprendre les langues étrangères et sont plus disposés à apprendre la langue espagnole, accepter de travailler comme serveuses dans les bars et restaurants - en bref, elles ne vont pas hésiter pas à commencer une vie dans un pays étranger avec une ardoise propre.